mercredi 13 mars 2019

Les Loups : Volume 2

Je suis très heureux de vous annoncer que le Volume 2 
des Loups dans la Bergerie est achevé . 
la relecture est en cours , 
la correction va prendre quelques semaines .
lesloupsdanslabergerie@hotmail.com 


dimanche 24 janvier 2016

nouvel extrait du vol 2 bientôt terminé .

voici un extrait que je suis heureux d'avoir réussi à boucler . dans l'avant dernier chapitre du volume 2. des Loups dans la bergerie.
une parenthèse qui va sans doute être appréciée ou détestée .
mon jugement de garçon sensible à ce sujet restera inchangé.
je vous le livre brut , avant correction . (merci de me signaler des fautes) ;-)

nous sommes le 25 décembre 1988.
 
   " Mon gentil Pierre m’avait préparé un bel accueil, lui aussi. Un dîner de Noël aux chandelles était apprêté devant le coin cuisine. Une odeur de crustacés au four embaumait tant, qu’un haut-le-cœur me rappela que j’avais déjà trop mangé à midi. Il s’affairait à demi-nu dans son mini slip qui lui moulait si bien ses belles fesses rondes. Mon nouveau sac de sport qui débordait de paquets attira sa curiosité, et il me félicita d’avoir une belle et grande famille généreuse.

    Il avait de son côté, passé quelques heures chez sa mère âgée, seule et fatiguée. Quelques heures de réconfort autour de leurs souvenirs heureux sans repas gargantuesque ni petits paquets, avait constitué pour eux une belle journée heureuse. Il avait ensuite fui la maison familiale à l’arrivée d’une sœur malgracieuse affublée d’une tribu de gamins insupportables. Les yeux rieurs de cette vieille maman s’assombrirent aussitôt en regard de détresse résigné : «  Ne me laisse pas seule avec eux ! » , mais elle resta digne et en apparence, impartiale.

    C’est un point commun à de nombreux gays ça : le lien maternel. Un affectif protecteur dans les deux sens, et une bienveillance réciproque sans faille pour veiller l’un sur l’autre et qui s’amplifie avec le temps et l’âge croissant. C’est un grand mystère insoupçonné pour les autres : des enfants mariés et eux même parents, continuent de ne voir leurs parents que comme des soutiens matériels, psychologiques et financiers, alors qu’au contraire ils devraient les ménager. Ne pas déverser sur eux leurs tracas de couples, de mauvaises gestions bancaires ou d’éducations des enfants. Ils ont déjà eu leurs lots de soucis tout au long de leurs vies, et aspirent à une retraite heureuse. Je savoure, entre parenthèse, la truculente tirade de Maria Pacôme dans « la crise » en écrivant ceci. Mes petits poussins ! Quel chef d’œuvre !

    Cet étrange lien mère/fils gay porte un nom qu’il faudrait inventer : un savant mix d’amour, de respect mutuel et de gratitude sans concessions. Je ne l’avais pas complètement identifié à cette époque-là car en absence de coming-out, celui-ci restait latent. Mon éloignement géographique, et les voyages en bateau avait un peu faussé le mien, qui restait un contact téléphonique classique. Pierre en faisait une priorité, car sa mère affaiblie par l’âge et son isolement dans ce hameau du centre-Var, avait plus besoin d’un soutien désintéressé au quotidien, que de visites occasionnelles d’enfants et petits-enfants gesticulants qu’elle ne voyait que pour réclamer des cadeaux d’anniversaires ou de Noël. Nous étions, lui et moi, bien en phase sur ce point évident de savoir vivre. "

samedi 22 août 2015

 Je me laisse aller à vous dévoiler des petits secrets vus par le petit bout de la lorgnette . mes ressentis de jeune matelot tiraillé entre deux attirances . 
 De roulis et de tangages .
 De Sexualité dans l" armée  ... ou plutôt de celle dont on ne parle pas .
Des révélations croustillantes .
Un tableau en bleu .
Une histoire en bleu blanc rouge ,  qui vire aux jolies couleurs mal connues de l'arc en ciel . 
Si vous aimez le bleu , et les voyages , vous pouvez vous laisser transporter dans ce milieu clôt .
 
 
sur demande , des petites nouvelles ( non publiables ) ;-)
 lecture pour adultes  
 

samedi 29 mars 2014

Offrez vous Les loups Dans La Bergerie en vente ici . Achat sécurisé paypal

Un jeune garçon de vingt ans qui se cherchait, s’est engagé en 1986 dans la marine Nationale. Pour le goût des voyages, ou pas ?
En quête de liberté et de nouveaux horizons probablement. 
 Il ne savait pas ce qu’il cherchait justement, car c’était plutôt une fuite en avant.
Sans le savoir, il va découvrir non seulement la liberté désirée, mais la révélation de toutes ses angoisses étouffées dans une adolescence trop sage. Asphyxié dans un petit village du sud de la France, personne n’avait su lui parler d’homosexualité, et lui-même ne savait pas ce que c’était en réalité.
Les caricatures de folles vues dans des films burlesques ne le faisaient pas rire. Aucune image ne semblait lui correspondre. L’attirance pour des garçons,  par contre était bien réelle, et se manifestait en fantasmes diaboliques pendant ses relations féminines.

La confrontation à ce monde militaire un peu agressif, va lui permettre de vivre des situations aussi formidables que douloureuses.  Des singulières, d’autres violentes.
De Toulon à Cherbourg. De Porto à Santacruz de Tenerife. La dualité de deux orientations sexuelles le tiraillera jusqu’à ce qu’il se rende compte, qu’il n’avait pas le choix : il va lentement réaliser qu’il n’est pas né avec un vice, mais avec une attirance pour des personnes du même sexe, c’est tout. C’est tout, mais l’accepter sans comprendre pourquoi et sans aide extérieure, ne sera pas une mince affaire.
Cette douloureuse éclosion à la dure réalité deviendra jour après jour, un combat qui ne le laissera pas à terre.


 
Les voyages et les rencontres insolites vont alimenter ses aventures avec un appétit boulimique de nouvelles sensations.
Anthony, le matelot beau comme un dieu grec hantera ses fantasmes, tandis que la gentille étudiante américaine Rosemary va combler un vide affectif de façade.
Frustré, il restera souvent écartelé entre la réalité du monde qui l’entoure et ses désirs indicibles.
Les hasards de la vie vont le balloter sur des mers de turpitudes (mais pas que) et le faire chavirer inexorablement sur le long chemin de son auto acceptation .

attention lecture pour adulte . 

mercredi 29 janvier 2014

L' Odeur du Temps

La librairie " L' Odeur du Temps " à Marseille ,

 quartier canebière - vieux port


https://fr-fr.facebook.com/pages/Librairie-LOdeur-du-Temps/120309731356330

me fait la gentillesse de vous proposer le volume 1 de

Les Loups Dans La Bergerie

 
Faites leur une visite au 35 rue Pavillon , cette librairie est vraiment un très bel espace dédié aux vrais passionnés de lecture .  

vendredi 10 janvier 2014

c'est les soldes ?

je n'ai jamais fait cela ,
                                      mais puisque ce sont les soldes d'hiver ,

                                                                               je vous offre les frais de ports pendant un mois !
elle est pas belle la vie ?


;-)
 concrètement , le livre est à 13,90 pour tous .
cliquez sur la case livraison en direct  
à droite de votre écran  .   

jeudi 5 décembre 2013

merci Jane Birkin

https://www.facebook.com/events/222050967945778/?fref=ts

Hier soir , j'ai fais une rencontre formidable :


j'ai pu échanger quelques mots sur le marché de Noel de Toulon avec Jane Birkin pendant qu'elle s'offrait une belle crèche de Santons de Provence .

Je me suis fais plaisir en lui offrant " Les Loups Dans La Bergerie " .

En espérant , chère Jane que vous aurez le temps de le lire , j'attend avec impatience de vos nouvelles

vendredi 19 juillet 2013

la salle des Machines .Librairie .

chers Amis ,

je viens de me rendre dans une librairie qui porte un nom prédestiné pour un journal de bord de marin électromécanicien :

La Salle des Machines . Librairie
 

c'est amusant de penser que ce lieu va parler de la vie à bord des machines de mes bateaux vapeurs .

 https://www.facebook.com/pages/La-Salle-des-Machines/128374230659459?fref=ts

cette sympathique librairie est très facile à trouver :
 c'est celle  de la Friche de la belle de Mai , 41 rue Jobin 13002 Marseille.
allez leur faire une petite visite . Damaris vous accueille avec le sourire , et de bons conseils .   
 
qu'on se le dise ;-)

dimanche 14 juillet 2013

un petit extrait du vol 2

pendant mon écriture , je me laisse aller à vous dévoiler un extrait du chapitre 1 de ce deuxième volume :

"


A partir de ce soir-là, il y aurait donc Un avant et Un après. Ce soir j’avais fait l’amour avec un grand A ! Avec quelqu’un qui me regardait dans les yeux. Quelqu’un d’attentif à mes désirs, souriant et caressant qui me libéra de mes dernières incertitudes. Je suis donc comme je suis ! Je reconnais mon plaisir physique, et il me convient davantage dans ces conditions. Cette clandestinité ne sera donc pas synonyme de frustration sentimentale, ni d’actes furtifs et anonymes au fond d'un bateau. Quel soulagement !


Pendant que je restais K O, je le laissais s’essuyer, m’essuyer, aller et venir. Me servir un grand verre frais. Revenir me caller un coussin sous la nuque, et continuer de me couvrir de ses petits bisous si chaud. La nuit était bien entamée, et il ne me demanda pas si je voulais rester. Après le Marseille-Cassis par la gineste, je venais de grimper le mont Ventoux à vélo ! Je ne pouvais, ni ne voulais bouger de là où je me trouvais.

Il souffla les dernières bougies que le vent n’avait pas éteint, m’offrit un large drap et vint se blottir dessous contre moi sur ce pauvre canapé qui avait résisté au combat. La porte et les baies de la véranda n’avaient pas de rideau et on pouvait apercevoir un bout de ciel étoilé.



*
*   *



Un peu avant l’aube, nous avons recommencé à nous aimer dans de nouvelles positions, et j’ai adoré être réveillé quelques heures plus tard sous les assauts d’une langue fouineuse et d’une odeur de café bien agréable. Les mugs n’étaient pas vidés que son appétits sexuel combla le miens une fois encore, et nous nous sommes de nouveau rendormis enlacés.

 
*

 
Voilà : cette première belle histoire amoureuse commença par une véritable nuit d’amour incroyablement intense, et je désirais tellement qu’il n’en soit plus jamais autrement. "


il n'y aura pas que de l'eau de rose .

Cela vous plait ?




 

jeudi 4 juillet 2013

Apéro débat dédicace samedi 6 juillet à marseille

l'association sportive " Front Runners Marseille " organise une soirée à Thème

http://www.frontrunnersmarseille.org/blog/apero-mensuel-juillet

Samedi 6 Juillet c'est le premier apéro mensuel de l'été, le dernier avant l'Europride !

Pour cet apéro, le Play-Bar nous reçoit.

Apéro spécial costumé ! Thème : LES GARS DE LA MARINE
À cette occasion, Didier D., ancien militaire dans la Marine Française, dédicace son livre-témoignage : Les loups dans la Bergerie. journal de bord .

N'oubliez pas votre casquette ou  pompon Rouge , sinon vous connaissez la tenue : un rayé blanc et bleu  !

Rendez-vous Samedi 6 juillet 19h ! Qu' on se le dise !

lesloupsdanslabergerie.blogspot.fr/
playmarseille.fr/

http://www.frontrunnersmarseille.org/blog/apero-mensuel-juillet

samedi 29 juin 2013

Un petit cadeau en avant goût du prochain opus

Chers amis , mon écriture avance pour le volume 2 des Loups dans la bergerie .
je vous dévoile la première page :
l'avant propos est présenté sous forme de résumé des épisodes précédents .

Les loups :  la suite
  
 
 

" Une balade qui va de :

 

                  C’est un beau roman, c’est une belle histoire … de Michel Fugain

 

                                                                             À : Love on ze beat de Serge Gainsbourg. "
 
 

 

 

" Rappel des épisodes précédents :


Un jeune garçon de vingt ans qui se cherchait, s’est engagé en 1986 dans la marine Nationale. Pour le goût des voyages, ou pas ? En quête de liberté et de nouveaux horizons probablement.  Il ne savait pas ce qu’il cherchait justement, car c’était plutôt une fuite en avant. Sans le savoir, il va découvrir non seulement la liberté désirée, mais la révélation de toutes ses angoisses étouffées dans une adolescence trop sage. Asphyxié dans un petit village du sud de la France, personne n’avait su lui parler d’homosexualité, et lui-même ne savait pas ce que c’était en réalité. Les caricatures de folles vues dans des films burlesques ne le faisaient pas rire. Aucune image ne semblait lui correspondre. L’attirance pour des garçons,  par contre était bien réelle, et se manifestait en fantasmes diaboliques pendant ses relations féminines.

La confrontation à ce monde militaire un peu agressif, va lui permettre de vivre des situations aussi formidables que douloureuses.  Des singulières, d’autres violentes. De Toulon à Cherbourg. De Porto à Santacruz de Tenerife. La dualité de deux orientations sexuelles le tiraillera jusqu’à ce qu’il se rende compte, qu’il n’avait pas le choix : il va lentement réaliser qu’il n’est pas né avec un vice, mais avec une attirance pour des personnes du même sexe, c’est tout. C’est tout, mais l’accepter sans comprendre pourquoi et sans aide extérieure, ne sera pas une mince affaire. Cette douloureuse éclosion à la dure réalité deviendra jour après jour, un combat qui ne le laissera pas à terre.

Les voyages et les rencontres insolites vont alimenter ses aventures avec un appétit boulimique de nouvelles sensations. Anthony, le matelot beau comme un dieu grec hantera ses fantasmes, tandis que la gentille étudiante américaine Rosemary va combler un vide affectif de façade. Frustré, il restera souvent écartelé entre la réalité du monde qui l’entoure et ses désirs indicibles. Les hasards de la vie vont le balloter sur des mers de turpitudes (mais pas que) et le faire chavirer inexorablement sur le long chemin de son auto-acceptation.

La location d’un petit appartement avec un copain de promo éclairera ce passage d’une vie à l’autre. Mais ce colocataire Auvergnat qui va  subitement le quitter, abandonner l’uniforme et Toulon en cours d’année, ne  sera qu' un des éléments déclencheur.          

La mention optimiste  de la dernière page du précédent chapitre des loups dans la bergerie pouvait être de bon augure, car il ne se doutait pas de l’ampleur du choc émotionnel qui allait ébranler sa vie.  "

Pour ceux qui ont déjà lu ce premier volume , comme ceux qui devront le lire avant d'attaquer le suivant : attention public averti , ça démarre sec .

vendredi 7 juin 2013

M U C E M

La librairie du Mucem m'a fait un accueil très sympa .


Pour ce 1er jour d'ouverture , j'ai pu profiter de ce lieu largement ouvert sur l'extérieur au rdc du nouveau musée des Civilisations Européennes de la Méditerranée .

CHERS AMIS ,
 
 DESORMAIS ,
 
VOUS POUVEZ  TROUVER " LES LOUPS DANS LA BERGERIE " dans cette formidable librairie Maupetti au rdc du musée.  
 
https://www.facebook.com/LaLibrairieduMucem
Qu'on se le dise ;-)

mercredi 5 juin 2013

Merci Frédéric Lopez .

"Les loups dans la bergerie " va allez à Paris aujourd'hui .


" Je ne vous promet pas de pouvoir le lire tout de suite , j'ai une pile de bouquins en retard ! "

Merci Frédéric Lopez ,
         lisez le ,
                        offrez le à qui vous voulez ,
                                                                    faites simplement qu'il ne reste pas sur une pile ;-)

jeudi 30 mai 2013

Histoire de l' Oeil

 
" les loups dans la bergerie "  sera désormais disponible à :

histoire de l'œil
librairie / café / expos.
25 rue Fontange 13006 Marseille
contact@histoiredeloeil.com
www.histoiredeloeil.com
 
 


Voici une librairie conviviale où l' accueil est cordial .
merci de m'avoir accordé votre confiance .



vendredi 3 mai 2013

La Bouquinerie des cinq Avenues

C'est avec une grande joie que je me rend cet après-midi à la Bouquinerie des Cinq Avenues au 211 bd de la libération à Marseille pour y déposer des exemplaires des " Loups Dans La Bergerie"

Merci cher Monsieur de m'avoir écouté et entendu .

Le métier de libraire est en grandes difficultés , et vous avez accepté de m'aider .

Je vais m'efforcer d'honorer cette confiance .  Les réseaux sociaux vont pouvoir mettre un éclairage supplémentaire autour de votre établissement .

Rendez-Vous donc Au 211 boulevard de la libération à :

LA BOUQUINERIE DES CINQ AVENUES




qu'on se le dise !     

mardi 23 avril 2013

Autres-talents.fr

le site " autres-talents " me fait la gentillesse d'une petite promo .
mon livre y est en vente au même prix .
c'est simplement une fenêtre de plus .
faites- leur une petite visite , ils sont vraiment sympas , avec une bibliothèque intéressante.
;-)



http://autres-talents.fr/autoedition/Collections/Roman--livre-imprimer--les-loups-dans-la-bergerie--2,21,559.html

vendredi 5 avril 2013

C'est Aujourd'hui .

Chers amis ,

Voici deux semaines que j'attends cette livraison d'un imprimeur Aubagnais.
Cet après-midi mes 200 volumes arrivent enfin !

Je me réjouis en anticipant cet évènement . tous mes voisins sont prévenus : si le livreur ne trouve pas , on pourra le proposer à la campagne de pub des "immanquables de Peugeot " !

Grâce la complicité d' un  ami bien-veillant , je vais  peut-être sous peu , avoir un portrait dans le quotidien " la Provence"  .
Les commandes continuent à arriver par internet . Merci à tous .

Les 29 marseillais qui m'ont commandé un exemplaire ( ou deux ) seront servis en main propre .

pour les autres , vous pouvez me le commander en cliquant sur le lien ci-contre : paiement sécurisé paypal .
adresse à : lesloupsdanslabergerie.gmail.com

Autre bonne nouvelle : Une librairie à Notre dame du Mont semble intéressée par une soirée dédicace . En plein débat sur le mariage pour tous , le sujet tombe à point .

vendredi 22 mars 2013

L"impression de la nouvelle version est commandée

et voilà !

je me suis lancé .

je viens de rencontrer un imprimeur à aubagne , et lui ai passé commande de 200 livres .
                                                                                                                        chez : http://autres-talents.fr/
le delai :  impression + livraison = 2 semaines minimum .
souhaitez - moi bonne chance pour ce grand saut dans le vide !

mercredi 20 mars 2013

L ' extrait des douches

L’épisode des douches  était un moment de grande émotion.
Elles étaient concentrées dans une longue pièce en forme de L majuscule.
A quai, je trouvais l’endroit déjà peu intime dès que nous étions plus de deux ou trois. Par contre, dès que le bateau put prendre la mer, c’était la bousculade à chaque relève de quart pour arriver à prendre place sous une pomme.

Trente-cinq bonhommes en moyenne qui prenaient la douche en même temps quand il  restait  moins d’une vingtaine de chaînettes au plafond (séparées chacune de moins d’un mètre), ça coinçait forcément !
  Une épaisse buée provoquée par une eau assez chaude jamais évacuée par l’absence d’aération, mêlée à un éclairage ridicule souvent défaillant, donnait une vision  glauque de bain turc. Le tout sonorisé par des braillements suggérant que l’excitation était à son comble. Un « exhibitorium » collectif géant ! Une sorte de calendrier du Stade Français vécu au quotidien. 
Nous avions tous autour de vingt ans et les plus âgés des quartiers-maîtres n’avaient pas trente ans. L’érotisme torride de cette situation frisait l’indécence.

Les qualités physiques requises pour ce type de métier impliquaient des corps sportifs, plutôt vigoureux. Il n’y avait donc pas beaucoup de gars repoussant, aux physiques ingrats. Toutes les régions de France et d’outremer étaient représentées : des grands nordiques secs et robustes à la peau blanche, de petits trapus musclés tatoués et velus, des créoles et moi au milieu.

  Il paraissait parfaitement naturel que nous soyons presque toujours aussi serrés à se cogner des épaules. Sans compter que lorsque la mer était mauvaise, nous étions projetés les uns contre les autres aux rythmes des roulis et tangages, et le savon aidant, les chutes n’étaient pas rares et parfois collectives.

Malgré la pénombre et l’épais brouillard, je pouvais quand même observer les comportements ambigus de certains individus.
Il y avait tout d’abord les forts en gueule qui déboulaient en trombe, hurlant pour signaler leur présence :
 - Une place tout de suite où j’en sodomise un ! 

Et lorsqu’une autre forte tête, par jeu,  défendait farouchement sa chaînette, il y avait une sorte de simulation de viol qui faisait exploser de rire les acteurs et spectateurs de cet incroyable spectacle :
- Ah toi alors, t’es vraiment un gros pédé ! 

Bien souvent ce genre de scénario qui amusait tout le monde, avait pour effet non désiré  de leurs provoquer un début d’érection à peine dissimulée. 
Effectivement, à force de se tripoter pour se montrer bien membrés, compétition de virilité oblige, ces exhibitionnistes ne restaient pas souvent  au repos complet.

Il était difficile d’apercevoir à plus de deux mètres ceux qui se trouvaient là, et la deuxième catégorie de personnage, dont je faisais partie, tentait de se faufiler dans l’autre barre du L, assez profonde, cherchant l’intimité propice à une douche tout simplement. Encore moins bien éclairé, cet endroit souvent plus calme d’où l’on entendait résonner au loin les scènes citées plus haut, n’en était pas moins torride.
Les regards semblaient détournés, mais tout le monde s’observait nonchalamment par de petits coups d’œil furtifs. Je n’en perdais pas une miette.

Lorsque le roulis s’en mêlait, je feignais une sorte d’agacement discret, ferme mais poli, à chaque frottement de mes voisins. Le degré d’excitation était variable et difficilement contrôlable, mais nous semblions plus préoccupés à pouvoir rester debout, que par l’insistance des regards voyeurs. Cela avait l’air de faire partie du jeu et devenait naturel.
Lorsque l’un de nous avait une érection trop visible, aucune moquerie dans cette partie du L ne venait troubler le calme. Quelques sourires de complicité échangés dans cette ambiance silencieuse et embuée traduisaient l’amusement des uns à exposer glorieusement la taille avantageuse de leur virilité tandis que les autres félicitaient le propriétaire par un :
- Eh bien ! Y en a une qui ne doit pas s’ennuyer !?
- Pourquoi qu’une ?

Mais où pouvait bien se situer la limite ? Et comment interpréter les attitudes plus ou moins équivoques de tous ces garçons tous aussi craquants les uns que les autres ? Toutes ces fesses rebondies, savonnées, frottées et tous ces torses bombés, caressés dans un ballet aquatique moussant m’obligeaient à garder un air détaché impassible.
...

...

dimanche 17 mars 2013

Un Extrait : Fin du chapitre 2

Voici un extrait où , à la fin du chapitre 2 , je commence enfin à comprendre  qui je suis :
"
Cet endroit où j’avais passé onze mois à souffrir, m’offrait un visage sympathique. Etrange. Le sentiment d’y avoir évolué en subissant le système comme un animal perdu, errant au milieu d’une meute sauvage avait pris fin. Je m’approchai encore, les bras en croix pour plaquer tout mon corps sur cet épais grillage. La bouche ouverte, je tapotai des dents le métal froid en m’écrasant le front, les joues, tour à tour. Puis les bras, le bassin et les jambes à en avoir des marques carrées sur la peau.
Tout en reprenant mon pas, je râpai la paume de ma main contre cet enclos qui enfermait des centaines de beaux garçons en pensant : je suis dans la place, l’endroit le plus exotique de mes désirs. J’ai gagné leurs confiances et ils me voient comme l’un des leurs. Rien que le plaisir des yeux ne sera que pure exaltation. Je sais mettre des mots sur cette attirance que la nature m’a imposé, mais je vais devoir la garder secrète.

C’est à cet instant que je pris conscience que le pétrin dans lequel j’avais pataugé, n’était qu’un immense réservoir de testostérone, et que j’allais pouvoir y puiser à volonté.

Je serai désormais un loup dans la bergerie.

Scrutant les ombres qui au loin se déplaçaient bruyamment, je rôdai tel le renard autour du poulailler. Le sourire carnivore qui m’envahit à cet instant précis fut la révélation immédiate de mon nouveau pouvoir potentiel.

Mon regard sur l’Armée devenait tout autre et ma soif de liberté trouvait un terrain non plus hostile, mais « carrément plutôt » agréable … Pour ne pas dire délectable. Trop tard, je l’ai dit ! "


http://www.thebookedition.com/les-loups-dans-la-bergerie-didier-d-p-90750.html